Régions
Situation géographique
Méckhé est une commune située dans le nord-ouest du pays, entre Dakar et Saint-Louis, dans le département de Tivaouane. La commune de Méckhé est un éco-village en pleine expansion dans la région de Thiès. Cette ancienne cité coloniale est devenue un carrefour de l’agriculture et de l’élevage au Sénégal.
Démographie
Méckhé compte enviorn 19.000 habitants. Recensement 1988: 12,109; Recensement 2002: 15,291; Estimation 2005: 15,527
Langue et culture
Population: Wolof et sérère Religion: musulmane (70%) et Christian (30%)
Economie et Commerce
La plupart des activités communes: chaussures de haute qualité et des produits en cuir, salons de coiffure
Agriculture, élevage et pêche
Malgré un climat assez rigoureux qui n’arrose que trois mois de l’année, les villageois se sont adaptés à celui-ci et pratiquent des cultures qui n’ont pas spécialement besoin d’une énorme quantité d’eau. Les principales denrées cultivées sont en grande majorité l’arachide et le manioc. Ces deux cultures sont généralement destinées à la vente. Le prix de l’arachide varie entre 350 francs et 500 le kilogramme, le gouvernement ayant mis en place une subvention sur le prix au kilogramme.
Cependant les agriculteurs ont d’énormes difficultés pour écouler cette denrée, car les organismes représentatifs du gouvernement qui étaient sensées acheter les graines accusent constamment du retard dans le paiement des sommes dues. C’est ce qui pousse les agriculteurs à vendre leurs produits à des intermédiaire qui, bien que profitant plus de cette situation, payent la somme convenue à la date convenue.
Dans cette localité, les intermédiaires sont plus des organismes ou des usines étatiques, mais plutôt des femmes transformatrices du village ou des environs. En effet, l’extraction de l’huile d’arachides se fait de plus en plus localement et de façon traditionnelle. Bien que ce soit plus respectueuse des normes d’un éco-village, ce ne fait pas l’affaire du gouvernement. D’ailleurs, on a assisté dernièrement à une interdiction de la vente de cette huile d’arachide locale de la part des autorités.
La deuxième denrée la plus exploitée est le manioc. Ce produit ne fait pas l’objet d’une régulation aussi stricte que celui de l’arachide. Il n’y a pas un prix indiqué par l’Etat ou un tout autre organisme. Les prix varient selon l’abondance du produit sur le marché et se vendent entre 8.000 et 35.000 francs CFA. Ce produit fait aussi l’objet de transformation avec la cuisson de beignet à partir de sa farine.
A coté de ces deux produits phares, d’autres denrées sont cultivées dans la zone. Le mil, par exemple, est très prisé même si elle se fait essentiellement pour la consommation domestique. Nous avons aussi le petit haricot rouge « niébé », la pastèque, quelques arbres fruitiers comme la mangue et la pomme d’acajou. L’exploitation de cette dernière se fait de plus en plus dans la région car les femmes s’adonnent à la transformation de sa noix qui, une fois séchée ou grillée, se commercialise très rapidement en milieu urbain.
Les techniques agricoles sont de type traditionnel avec l’utilisation des bêtes de serfs. Il faut aussi noter que les terres sont de plus en plus fatiguées à cause de la sur exploitation et de l’utilisation des engrais chimiques qui les appauvrissent au fur et à mesure. Cependant, certains agriculteurs utilisent la bouse de vache comme composte naturel mais cela se fait de façon archaïque et les résultats sont inferieurs à ceux attendus. Nous n’avons repéré aucun jardin maraicher, ni domestique ni professionnel.
Les défis régionaux: Les enjeux de cette communauté sont la désertification et le chômage élevé. La déforestation et le déclin rapide de la végétation dans la région, un manque de précipitations et de baisse des rendements agricoles, par conséquent, un manque de diversité biologique, la désintégration des valeurs socioculturelles, la croissance de la pauvreté dans la région, choc des valeurs sociales existantes avec le monde moderne.
Elevage
L’élevage se fait de façon traditionnelle de subsistance. Les principales animaux élevées sont les bovins, les ovins, les caprins et très peu de volailles. La vente de ces bêtes se fait généralement durant les périodes de fêtes religieuses ou lorsque le besoin se fait sentir. Bien que n’étant pas des nomades, ces éleveurs parcourent des kilomètres à la recherche de pâturages qui se font de plus en plus rare en saison sèche. La divagation des bêtes entraine une dégradation des végétaux et cela occasionne généralement des conflits durant la saison pluvieuse car les bêtes sont difficilement contrôlables et pâturent dans les champs des agriculteurs. Il faut aussi noter la présence de certaines maladies et le prix exorbitant des vaccins qui doivent normalement se faire deux fois par an.
L’approvisionnement en eau se fait grâce aux bornes fontaines et les éleveurs doivent acheter une grande quantité d’eau tous les jours ou souscrire à un abonnement bimestriel. A cause d’une pluviométrie très basse, la récupération de l’eau est inexistante et les puits ne sont pas exploités étant donné qu’il faudrait creuser au moins 35 mètres pour atteindre la nappe phréatique.
Envrionnement et développement durable
Cependant il faut noter d’importantes avancées au niveau écologique avec un projet de fours et cuiseurs solaires qu’on peut trouver dans presque toutes les concessions en plus d’un énorme projet d’une boulangerie utilisant aussi l’énergie solaire. L’artisanat est aussi un secteur en essor avec la vannerie et la cordonnerie qui sont incontournables dans l’économie de la localité. L’artisanat du cuir pourrait être optimisé s’il existait des tanneries au Sénégal car selon certains artisans, le cuir se tanne en Europe avant d’être renvoyé au Sénégal.
Communication
Dernières Initiatives communautaires: La communauté a lancé un programme de plantation d'arbres pour aider à lutter contre la désertification. En outre, un groupe de personnes en Méckhé a lancé un centre de formation IT qu'elle offre de formation. Il a été la construction récente du centre d'emploi des femmes pour soutenir les femmes qui cherchent un emploi. Aussi l'utilisation des énergies renouvelables, la promotion des artistes locaux et leur artisanat, le reboisement, la promotion de la santé nutritionnelle des villageois, la mise en oeuvre de projets de microcrédit, des réunions qui renforcent le renforcement des capacités dans plusieurs secteurs du village.
Il y’a aussi un cybercafé privé a coté du centre de formation en informatique de la commune et du centre de formation féminine financé par le réseau des éco-villages du Sénégal.
La communication entre les personnes semblent presque inexistante car nous avons constaté des pratiques agricoles différentes au sein du même village pour une même culture et de fait des rendements totalement différents. Les techniques de commercialisation sont également très personnelles et ne sont pas faites en communauté. En ce qui concerne la gestion de la production récolte elle se fait également sans concertation locale et de façon empirique et sans consultation des informations météorologiques peu fiables semble t il.
Les jeunes du village souhaiteraient revenir travailler mais les terres ne sont pas disponibles car occupées par les anciens qui ne peuvent pas prendre leur retraite. Certains d’entre eux ont des idées très intéressantes pour valoriser les productions mais ce sont les financements de départ qui font défaut.
Santé et éducation
La commune dispose aussi d’un hôpital, d’un collège et d’un lycée. Accès à l'école: il ya une école primaire et une secondaire dans ce village. Le taux d'alphabétisation est environ de 70%.
A propos
Ce rapport a été rédigé par Namory Diakhate, Xander Cogbill et Mariline