RégionsGuédé-Chantier (Sénégal) DémographieLe village se trouve dans la Vallée du fleuve Sénégal, à une vingtaine de kilomètres de Podor, et compte une population est d'environ 7.000, 12.000 avec les environs. Les localités les plus proches sont Mbantou, Kope, Nangango, Ouro Boubou, Aniam Touguel et Mboyo.
Langues et CultureCent pourcent de la population parlent le peul, 30% le wolof, 15-20% le français, quelques-uns lisent l’arabe (plus une langue passive, apprise à l’école coranique, donc compétences écrites et de lecture, mais moins orales). Ils sont de confession musulmane (100%). EducationIl y a deux écoles -- une primaire, fréquentée actuellement par 1.500 élèves et une secondaire avec 500 élèves. Les deux emploient environ 40 enseignants. Le taux d'alphabétisation en Peul ou en Français est d’environ 20% de la population. Pratiquement tous les habitants du village sont allés à l’école coranique. Economie et Commerce80% des habitants sont des agriculteurs, 20% sont des pêcheurs, commerçants ou employés communaux. Les activités les plus courantes sont donc l’agriculture, l’élevage et la pêche. Pour l’agriculture, il y a deux saisons : une saison froide d’octobre à mars/avril (polycultures -- tomates, oignons, salades et légumes, choux) ; puis une saison chaude qui va de mai à septembre (monoculture : riz). Les terres sont irriguées avec l’eau du fleuve, actuellement la disponibilité de l’eau n’est pas un problème ici. SantéSelon le représentant du centre de santé, les technologies de l’information et de la communication sont très utiles et pourraient être utilisées davantage pour le travail de sensibilisation à certaines maladies, telles que la bilharziose (un parasite qui pénètre dans le corps lorsque les victimes vont nager, très courant dans la région. Cette maladie causée par l’eau stagnante a comme conséquence que les personnes et les animaux urinent du sang), le paludisme, les diarrhées, la mortalité enfantine, etc. Il existe un Centre de soins et de santé à Guédé-Chantier. CommunicationTéléphones portables : Actuellement, les téléphones portables constituent le moyen de communication le plus utilisé. Cela étant, le maire souligne qu’il serait très utile d’avoir une radio communautaire. Il y a deux solutions : la première de faire de sorte que la radio la plus proche, à 150 km de là, puisse atteindre le village, ou alors l’installation d’une radio propre pour Guédé-Chantier, Guédé-Village et environs. Internet : Il y a une connexion Internet dans un cyber café mais qui n’est pas largement utilisé. EREV, en collaboration avec la mairie, a installé 30 ordinateurs dans un nouveau centre de formation où sont enseignés les logiciels de bureautique (Word, Excel, etc.). Il s’agit de cours d’initiation à l’informatique, avec un enseignant au Centre. L’achat des ordinateurs a coûté CFA 1.300.000 (EUR 2000) dont environ CFA 600.000 (EUR 923) ont été payés (vérifier chiffres). Le maire estime qu’une installation d’Internet couterait CFA 150.000 (EUR 650). Le Centre ne dispose pas de connexion Internet actuellement. Les cartes prépayées pour Internet coûtent CFA 23.000 (EUR 35.5). Radio communautaire : Il serait intéressant aussi d’obtenir des informations pour voir dans quelle mesure il est possible d’installer une nouvelle radio communautaire. Ceci ne peut se faire dans le cadre de ce projet, mais nous pouvons obtenir toutes les informations nécessaires pour la compréhension des possibilités futures. La radio devrait alors diffuser des programmes adaptés et pertinents, en peul notamment. Service SMS : A la question de savoir si Manobi (logiciel qui est installé sur des modèles de téléphones spécifique) serait la bonne solution, le Maire pense qu’il est préférable d’avoir une application qui serait utilisable par n’importe quel téléphone portable et non seulement ceux qui ont une application "Manobi" (solution SMS possible). Avec une solution générale comme celle-ci, le Maire pense qu’il serait possible d’atteindre un maximum de personnes et non juste quelques privilégiés. EREV -- Télécentre et Ecole d’Information : De l'entretien avec le Coordinateur du Centre, il ressort qu'il joue le rôle d’enseignant EREV. En collaboration avec le Maire, 30 machines ont été installées dans un Centre de formation nouvellement créé. Ce centre de formation offre des cours pour les logiciels de bureautique de Microsoft et des cours d’initiation à l’informatique, mais n’est pas actuellement connecté à l’ADSL ou à un autre dispositif de connexion. Ce centre pourrait jouer un rôle utile pour le projet, comme Vitrine du Sahel. Histoire de la Commune (tirée du rapport de Gensen)Guédé-Chantier est un village fondé en 1933 par des Français qui souhaitaient y introduire l'agriculture irriguée. Sa population d'origine a été constituée de colons venus des contrées voisines et lointaines du Fouta. La Commune doit son développement à la performance de ses premiers habitants dans l'agriculture irriguée. Plusieurs institutions d'encadrement technique s'y sont succédées pour appuyer son développement agricole, dont l'Organisation Autonome de la Vallée - OAV, la Mission Agricole Chinoise de Taiwan puis de la Chine populaire, la SAED, etc. Celles-ci ont largement contribué au développement et au rayonnement du village grâce aux productions tirées du périmètre alors quasi-unique source de revenus des villageois. Avec l'ajustement structurel des années 1980, l'Etat s'est désengagé d'un certain nombre de secteurs de la production. Les paysans, mal préparés à ce changement, n'ont pu se réorganiser en conséquence pour maintenir le niveau de productivité du périmètre. Parallèlement, la croissance démographique et l'ouverture du village vers l'extérieur ont fait naître de nouvelles habitudes qui ont engendré de nouveaux besoins au sein de la population en quête d'un bien être social. Il en a résulté un déséquilibre entre les besoins de la population et les possibilités économiques. Cette situation a plongé le village dans un marasme économique et social persistant. La production agricole connaît une chute drastique du fait d'une baisse de rendements elle-même due à une surexploitation des terres, à une organisation sociale déficiente et à un système de crédit lourd et coûteux. Le coefficient de la culture a baissé et les surfaces cultivée par famille se sont rétrécies. Les revenus agricoles sont devenus trop faibles au point de ne plus permettre une prise en charge correcte des besoins familiaux en santé, éducation, et diverses autres infrastructures sociales. En outre, l'origine historique du village, sa démographie (estimée à 7.000 habitants) et sa configuration géographique (zone inondable) sont telles que ses habitants sont aujourd'hui confrontés à un grave problème d'espace habitable. Prenant conscience des enjeux, les populations tentent depuis lors de trouver des solutions à ces problèmes sans jamais y parvenir faute de moyens ou d'une bonne organisation. Toutes les familles tentent de développer des stratégies de survie avec des fortunes diverses. Pendant que certaines se diversifient en exploitant de petits aménagements privés communément appelés "projets", d'autres recourent au travail salarié en ville ou empruntent le chemin douloureux de l'émigration internationale. Ces problèmes ont motivé une mobilisation des populations de Guédé qui se sont engagées dans un processus de recherche de stratégies de solution de crise. Elles ont pris l'initiative de rassembler les compétences internes et externes pour faire analyser la situation et proposer des axes d'évolution. En effet, les villageois sont mieux placés que quiconque pour parler de leurs problèmes, exprimer leur besoin et ce qu'il faut faire pour y arriver. C'est ainsi qu'ils ont initié un processus communautaire qui a démarré par les journées de réflexion du 13 au 15 septembre 2002. Ce processus s'articule autour des trois parties ci-dessous: Guédé-Chantier a entamé des activités autour de l’agriculture il y a 60 ans, avant ce moment, la terre n’avait pas été cultivée mais laissée sauvage et était avant tout constituée de pâturages -- pour des animaux -- éleveurs qui résident dans la région depuis longtemps, l’agriculture elle étant relativement nouvelle. Guédé-Chantier est le premier éco village qui a été enregistré au Sénégal (vérifier). Ousmane Pame est le premier Maire de Guédé-Chantier, élu en 2009 pour 5 ans. Il a 43 ans et vit avec sa famille (épouse et trois enfants âgés de 4, 7 et 10 ans) à Dakar. Guédé-Chantier a aussi un Maire résident qui est basé à Guédé-Chantier. Agriculture, élevage et pêche : Situation ActuelleNous avons mené un nombre d’entretiens avec différentes personnes ressources de Guédé-Chantier, dont des pêcheurs, des éleveurs et des agriculteurs. AgricultureLes banques ne semblent pas être intéressées par les formes d’agriculture biologique car cela veut dire que le montant des prêts serait inférieur, car plus d’argent ne serait demandé pour les pesticides et les engrais et ainsi le montant du prêt diminuerait ce qui ne serait pas dans l’intérêt de la banque. Ces défis créent une marge pour la spéculation, notamment du riz, avec des intermédiaires qui achètent de grandes quantités de riz, lorsque le kilo se paie entre CFA 200 et 250 (EUR 0.30 et 0.38). Ils gardent le riz dans un dépôt de stockage pendant quelques semaines pour le ressortir lorsque les agriculteurs ont tout vendu (période de six semaines environ). Là, ils vendent le riz au prix de CFA 350 (EUR 0.54), soit presque au prix double. Quant au gouvernement, il n’appuie pas l’agriculture bio non plus. Si la SAED (président Saido Diallo), association qui détermine les prix du riz, devait le faire, alors les agriculteurs seraient plus facilement susceptibles de suivre. Il semblerait que le gouvernement ne se préoccupe pas beaucoup de la pollution, même si les pêcheurs sont affectés par les produits chimiques qui sont déversés dans le fleuve, comme conséquence de certaines pratiques agricoles, ce qui peut tuer des poissons. Souvent, les tomates et autres produits sont vendus à des prix dérisoires, alors que ces mêmes produits sont vendus beaucoup plus cher plus loin dans la chaîne de valeurs et de commercialisation. Par exemple, il serait utile de savoir du village voisin la demande pour un produit à un moment donné, peut éviter qu’un fermier aille dans le village voisin alors que le produit en question est encore amplement disponible sur ce marché et qu’il ne vende rien (question d’offre et de demande). Les personnes interviewées ont trouvé que l’agriculture bio pourrait être testée grâce à des subventions comme cela a été fait par ENDA depuis 5 ans (ONG qui travaille au Sénégal et qui a initié un projet de riz bio dans la région de Guédé-Chantier). Le riz qui serait normalement vendu à CFA 200 (EUR 0.30) le kilo pour du riz conventionnel serait vendu 4 ou 5 fois ce prix pour le riz bio, selon les agriculteurs interviewés. L’agriculture bio ne permet pas d’obtenir des récoltes suffisantes pour représenter une solution viable (alternative) pour les agriculteurs. Cela changerait si la SAED et d’autres associations et coopératives adoptaient une position proactive en faveur de la promotion des pratiques alternatives et si le gouvernement prenait des mesures de sensibilisation afin d’augmenter la conscience des agriculteurs quant aux effets négatifs des pratiques conventionnelles à termes, tout en offrant également un encouragement et une aide financière pour aider les agriculteurs. 1 kilogramme de viande de mouton est vendu à CFA 1500 (EUR 2.30) sur le chemin entre Saint Louis et Thiès et se vent à CFA 2200 (EUR 3.38) à Dakar. Mme et M. Labbo, agriculteurs de riz conventionnel, ont souligné que la culture de riz bio n’est pas populaire. Mme Labbo était gênée de dire qu’elle n’avait pas de téléphone portable, elle vend le riz essentiellement sur le marché local, en direct, mais a aussi parlé des intermédiaires. ElevageDéfis identifiés : pour la grande majorité des agriculteurs, les pratiques agricoles sont conventionnelles, utilisant des engrais et des pesticides. Bien qu’ils soient conscients du fait que ces pratiques ne sont pas basées sur une approche de durabilité à terme, ils ont également souligné que les pratiques d’agriculture bio ne sont pas actuellement suffisamment efficaces pour garantir des récoltes suffisantes qui permettent de rembourser les crédits et intérêts qui sont nécessaires pour entamer un nouveau cycle de cultures (achat des semences, paiement des travailleurs, nécessaires pour pouvoir vendre, au bout du compte, les produits sur le marché). PêcheEnviron 60 pêcheurs vivent à Guédé-Chantier. Nous avons eu l’occasion de discuter avec le président de l’association des pêcheurs. Lui-même a travaillé pendant sa vie active (plus de 30 ans) à Dakar, pour des compagnies japonaises et espagnoles). Au moment de sa retraite, il a décidé de rentrer au village. Il est aujourd’hui le président de l’association des pêcheurs. Il constate un changement dans l’eau ces sept dernières années à Guédé-Chantier. L’agriculture a un impact négatif sur la qualité de l’eau, ce qui réduit la population de poissons. Il souligne que les poissons sont vendus sur le marché local directement, mais aussi que les pêcheurs vont sur les marchés des villages voisins. Il a mentionné qu’il serait très utile de disposer d’une remorque frigorifiée pour garder le poisson au frais. M. Diop utilise un téléphone portable, il trouve très utile de pouvoir communiquer avec sa famille par ce biais, mais pense également qu’il serait utile de connaître les prix des marchés voisins grâce au téléphone portable et de savoir quelle est la situation au marché (beaucoup de poissons non vendus, une demande forte, etc.). Il a également dit qu’il pensait qu’il serait tout à fait utile de sensibiliser les populations aux problèmes de la pollution, particulièrement de l’eau. Il a mentionné que les pêcheurs auraient besoin d’un nouvel équipement (filets, bateaux, etc.) et que financièrement ils n’étaient actuellement pas en mesure d’acheter ce nouveau matériel. Agriculture, élevage et pêche : Situation en 2002Les informations de la présente section sont tirées d'un rapport de projet de GENSEN, organisation partenaire du projet. Analyse des atouts et contraintesDes ateliers avec les villageois ont été organisés les 13, 14 et 15 septembre 2002 à Guédé-Chantier, alors encore un village. Les ateliers ont réuni environ deux cents participants villageois, ainsi que des techniciens de la SAED, du Développement Social, d'ENDA, de la CNCAS, des Microfinance en Milieu Rural (MFR), de l'Elevage, de l’Entwicklungsbank (KfW), de la Santé et des représentants du Conseil Rural.
RésultatsLes résultats des journées sont présentés ici sous forme narrative sur la base de la restitution des travaux des 3 ateliers thématiques. Dans la première partie du document figurent les constats de la situation du village tels que rapportés par les populations. Les propositions des ateliers ainsi que les remarques et les amendements dont elles ont fait l'objet sont reprises dans la seconde partie du document intitulée plans d'action. AgricultureGuédé-Chantier doit son existence à l'agriculture irriguée que ses populations pratiquent depuis 1933. Avec les appuis successifs de l'GA V, des MAC et de la SAED, ils ont réussi des prouesses techniques en riziculture (3 récoltes annuelles avec des pointes de rendement dépassant les 10 tonnes à l'hectare) rarement égalées ailleurs dans la région. La production du riz, à la fois culture vivrière et commerciale pour les villageois, était complétée par d'autres ressources locales (élevage, pêche et cultures de décrue en années favorables à partir de terres du walo). Les facteurs liés au contexte nationalCe sont essentiellement les conséquences de l'ajustement structurel qui a entraîné un retrait brusque de l'Etat des activités de production (crédit, fournitures, commercialisation et diverses prestations). Ce désengagement a créé un vide démobilisateur chez les paysans mal préparés. Quelques opérateurs privés s'efforcent de le combler mais avec un succès plutôt mitigé. La faible solvabilité des paysans et le caractère aléatoire de la production découragent les institutions financières qui se retirent du secteur. Seule la CNCAS finance le crédit de campagne mais uniquement si les spéculations donnent une garantie de remboursement (la tomate industrielle en particulier). Pour les autres productions comme le riz et les produits maraîchers, les producteurs doivent recourir à leurs réserves personnelles ou s'adresser directement au marché informel en se soumettant à toute forme de spéculation. Les facteurs intrinsèquesIls sont liés à l'histoire du village, à ses hommes et à son environnement. Historiquement le village de Guédé-Chantier et son périmètre ont été implantés sur les limites des terroirs des villages voisins plus anciens (Guédé-Village, Lérabé, Fresbé et Diama Alwaly). Les ressources foncières sont donc très limitées. Les possibilités d'extension en dehors des terres ceinturées par la digue de protection sont très faibles. Même les cultures de décrue pratiquées par les populations pendant les années de crue favorable ne le sont que sur de terres qui leur ont été prêtées par les voisins des villages cités ci-dessus. Cette situation s'est encore aggravée avec les lois foncières de 1964 qui ont reversé une bonne partie de ces terres d'extension dans le domaine classé de l'Etat (forêt classée de Ndioum walo et Ndioum walo).
La cherté des prestations est telle que le labour profond n'est plus pratiqué dans le périmètre. Les façons culturales actuelles en cours sont très superficielles. Non seulement elles ne permettent pas d'extirper les rhizomes des mauvaises herbes (Oryza longistaminata, Cypéracées et autres Echinochloa), mais elles créent une semelle de labour (tassement en profondeur) qui gène l'enracinement des cultures.
En théorie seul l'argent de la redevance est utilisé pour payer les factures mensuelles mais ce montant se révèle insuffisant pour honorer les 12 factures mensuelles. Pour combler le déficit, les responsables de l'Union utilisent une partie des provisions (entretien du réseau) pour honorer la facture d'électricité. ElevageBien qu'ayant opté pour la vie sédentaire, les populations de Guédé ont toujours mené une activité d'élevage (bovins, ovins, caprins) en appoint des productions irriguées. Dans le passé, les conditions climatiques favorables permettaient de disposer d'aires de pâturage dans la zone. PêcheLa pêche fluviale a toujours été une activité réservée au groupe socioprofessionnel des pêcheurs (soubalbé). Jadis exercée dans les plans d'eau peu profonds après les crues du fleuve, cette activité a beaucoup perdu de son importance depuis la mise en eau des barrages (Diama, Manantaly, Foumouguéleyta). Le nouveau flux hydrodynamique du fleuve fait que le poisson a tendance à rester dans la partie avale pendant la saison sèche. Habitat et environnementLe village de Guédé est confiné à l'intérieur d'un espace habitable très limité (10 ha) entouré par des champs irrigués et des dépressions inondables. D'autre part, le risque d'inondation est permanent. En effet, il est entouré par une digue de protection qui menace de rompre à chaque hivernage comme c'est arrivé une fois en 1950. Infrastructures socioéconomiquesa) EducationGuédé possède une école primaire française créée en 1958. Pendant 10 ans (de 1958 à 1967) elle a fonctionné avec une seule classe. A partir de 1968, elle s'est dotée de 2 classes puis 3 en 1972. Depuis lors, le nombre de classe est allé croissant. Aujourd'hui, elle compte 10 classes pédagogiques fonctionnelles situées dans deux sites géographiques différents. b) SantéLe village dispose d'un poste de santé fonctionnel construit en 1968 par les populations. Il est composé d'un bloc de 3 salles de soin, d'un logement, d'une "maternité", d'une pharmacie (IB) et d'un magasin. L'ensemble est électrifié et équipé d'une chaîne de froid fonctionnelle. Le personnel est composé d'un Infirmier Chef de Poste (lCP), de trois matrones villageoises et d'un Agent de Santé Communautaire (ASC). Un comité de santé local assure la gestion des infrastructures et du personnel local (matrones et ASC). Parmi les problèmes évoqués les populations soulignent les maladies hydriques liées aux canalisations à ciel ouvert et des faiblesses dans la gestion du dispositif par le comité de santé. Le transfert des malades référés à l'hôpital de Ndioum pose également des problèmes aux familles démunies fautes de moyens financiers et de véhicules adaptés. c) HydrauliqueGuédé dispose d'une infrastructure hydraulique construite en 1991 sur financement de la coopération chinoise. Elle est composée d'un forage équipé d'un moteur thermique de 2 cylindres, d'une pompe immergée, d'un réservoir de 100 m3, de 1800 m de canalisation, de 6 bornes fontaines publiques et d'une cinquantaine de branchements privés. Environ un tiers seulement de la population a un accès direct à l'eau courante. La distribution de l'eau se fait de façon intermittente car la capacité du réservoir est trop petite et les pénuries de carburant, malheureusement trop téquentes, ne permettent pas un remplissage régulier de la réserve et un écoulement permanent de l'eau dans les canalisations. Il existe un comité de gestion du forage mais ses membres n'arrivent pas à faire un recouvrement régulier des cotisations des usagers. Bon nombre parmi ces derniers refusent de s'acquitter de leurs cotisations prétextant l'absence de transparence dans la gestion et le comportement faxiste de certaines personnes. d) ElectrificationLe village est connecté au réseau base tension depuis quatre ans mais l'électricité n'accède pas à tous les quartiers. L'éclairage public ne comporte que 1 points lumineux dont 6 seulement en état de fonctionner. Il n'existe pas de comité qui s'occupe spécialement de la gestion de l'éclairage public qui est du ressort du Conseil Rural. Les connexions privées sont directement négociées avec l'agence de la [http://www.senelec.sn Senelec] sise à Ndioum. Les habitants des quartiers non desservis se sentent tustrés et se plaignent de cette situation qui les exclue du confort de l'électricité. Jeunesse et promotion féminineIl existe au sein du village plusieurs regroupements (Groupement d'intérêt économique - GIE, associations...) de jeunes et de femmes. Leurs centres d'intérêt tournent autour de l'agriculture, des prestations et des activités récréatives. Certains disposent d'équipements (Groupement Mutualiste Pastoral - GMP, décortiqueuses...), de terres cultivables et même de locaux. Malgré tout, les jeunes et les femmes déplorent l'insuffisance de moyens pour mener des activités génératrices de revenus. Pourtant il existe de nombreuses potentialités au niveau local (pisciculture, apiculture, arboriculture, ramassage et recyclage des ordures ménagères, assainissement etc.). Les jeunes et les femmes se posent également des questions quant au sort qui est réservé aux terres leur ayant appartenu dans lé passé et qu'ils n'ont plus retrouvé après le remembrement du périmètre. Deuxième partie : Plans d'actionLes ateliers de travail de 2002 ont mis en évidence une multitude de problèmes complexes et souvent liés qui préoccupent les villageois. Elles avaient aussi permis d'entrevoir des pistes de solutions que les populations ont exprimés en termes de souhaits (ce qu'il faut faire) qui peuvent se résumer comme suit : AgricultureLes recommandations des participants allaient dans deux sens :
2. Augmenter l'intensité culturale et faire de meilleures planifications des cultures (plans d'assolement, budgets prévisionnels) de façon à minimiser le coût de l'eau (facture d'électricité).
ElevageSur ce plan, les populations souhaitaient : PêcheL'atelier ont préconisé un appui pour aider à réglementer l'activité et surtout introduire la pisciculture dans les bassins naturels que sont les dépressions inondables autour du village. |