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(Correspondance) - "Pesticides ou méthodes d'agriculture intégrée, voire biologique". C'est là, un des thèmes fondamentaux sur lequel ont débattu, la semaine dernière, des agriculteurs,éleveurs et pêcheurs de la Commune de Guédé Chantier, dans le Département de Podor. Cette rencontre de partage qui a réuni autorités municipales, acteurs locaux de développement, organisations paysannes, de femmes, de jeunes et des partenaires au développement, a permis aux uns et aux autres d'échanger de manière houleuse et féconde sur l'agriculture de demain.
Selon Mme Viola Krebs, Directrice de l'ONG internationale Communication volontaires, une organisation qui travaille dans le domaine de la communication au Sénégal et au Mali, avec l'appui du Fonds francophone des inforoutes, les études scientifiques ainsi que de nombreux témoignages ont fini de démontrer que les pratiques agricoles respectueuses de l'environnement préservent non seulement la santé des producteurs, éleveurs et pêcheurs, mais également préservent l'écosystème et la biodiversité. Une thèse confrontée par les responsables du projet de Gestion de la production et des déprédateurs (Gipd) de la Saed. Selon eux, si les méthodes d'agriculture biologique et intégrée sont toutefois bien employées, elles ne diminuent en rien les rendements. Bien au contraire, elles permettent aussi, dans la durée, d'obtenir de manière efficace des résultats égaux, voire supérieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle.
Cette rencontre, organisée par Viola Krebs, vise surtout à fournir des outils et des éléments de formation de sorte que les petits agriculteurs, éleveurs et les pêcheurs puissent mieux vendre leurs produits.
Selon toujours l’initiatrice de cette rencontre, il est impensable que la vallée du fleuve regorge de potentialités (eau en abondance et terre fertile) alors que le peuple Sénégalais continue de dépendre de l'extérieur en riz. Cette dernière qui souligne que son action s'inscrit dans le cadre d'un dialogue sur les bonnes pratiques agricoles, de pêche et d'agriculture. Elle confie qu'il suffit aux Sénégalais et à leurs dirigeants d'une petite volonté politique pour faire de la vallée le renier du Sénégal. Un défi qui peut relever le Sénégal si les moyens appropriés sont mis à la disposition des producteurs.